< Retour à la liste

Stade Jean Carquex

Jean Carquex est né le 30 octobre 1910 à Faverges, au hameau de Frontenex, il épouse le 9 décembre 1935, Marie-Louise Léger. Il travaille avec son père comme mécanicien-outilleur, puis possède une petite entreprise d’électricité, avec l’unique magasin d’appareils électroménagers de Faverges.

Refusant la situation de la France collaborationniste, cet ami de Georges Volland (futur maire d’Annecy), s’engage dans la résistance en janvier 1941 sous le nom de « Mileau »*. Il structure l’Armée Secrète de Faverges et en devient le responsable de secteur.

En février 1943, la mission Chambrun arrive en Haute-Savoie. Il s’agit de Peter Churchill et Odette Sansom, qui, agents du S.O.E. (service secret britannique) « grillés » dans le Sud de la France, sont déplacés vers la Haute-Savoie. Réceptionnés par Mileau et ses hommes, ils s’installent à Saint-Jorioz (hôtel de la Poste), où ils sont rejoints par leur radio Rabinovitch, que Mileau planque du côté de Seythenex, grâce à des connaissances et à son frère. Ces agents renseignent Londres, jusqu’au moment où ils sont arrêtés le 16 avril 1943.

Il est longuement expliqué dans Les sauveteurs de l’ombre** « l’épopée » de la famille Moos en octobre 1943 et son arrivée à Faverges. Témoignage de Robert (p 119 & 120) : « …Le soir à l’arrivée du car, un homme que j’avais vu quelque fois avec mon père, m’a pris par la main en silence et m’a amené chez Mr Scheller, directeur de l’usine suisse Stünzi. Il avait précédemment amené mon frère Henri, âgé de 7 ans, qui était caché chez des religieuses s’occupant d’enfants (NDLR : les Sœurs de la garderie de la rue de la Fontaine). J’ai entendu quand il a discuté, avec Mr Scheller, des événements de la journée. Mr Scheller a téléphoné à l’orphelinat de la Croix Rouge au château des Avenières à Cruseilles, qui a envoyé deux infirmières avec une ambulance… »
Cet homme, c’était Mileau, capitaine de réserve et un des officiers, qui allait recevoir la reddition de la garnison allemande d’Annecy devant les maquisards, le 19 août 1944.

Il se déplace souvent clandestinement « déguisé » en prêtre.

La guerre achevée, il retrouve sa ville, sa famille et son activité.
Il décède le 27 décembre 1989, à l’hôpital d’Annecy.

* Selon sa signature.
** « Les sauveteurs de l’ombre » de Michel Germain & Robert Moos, édition La Fontaine de Siloé, novembre 2011.