Rue Simon Tissot-Dupont
Né le 25 février 1847 à Saint-Ferréol, Simon Tissot-Dupont monte à Paris à 20 ans à l’appel de son oncle François, qui reprend à l’époque un atelier de photographe. Mais la guerre de 1870 les contraint à abandonner pour se tourner vers d’autres productions, allant des calèches au champagne et même des porte-documents.
Il se marie à 37 ans avec Blanche Athurion, une lointaine cousine également descendante du ramoneur millionnaire Henri Paris *, qui lui donne quatre enfants. Les affaires prospérant, il crée dans la rue de Bondy à Paris la marque ST Dupont pour des nécessaires de voyage très soignés.
Pensant à sa succession, il cède son entreprise à ses deux fils qui l’installent à Faverges, dans la propriété achetée à Pierre Maurice Blanc, frère du baron Nicolas Blanc. L’atelier de production se situe dans une dépendance de la propriété familiale, à l’emplacement de l’actuelle école de musique.
La production de mallettes de voyage avec accessoires devient l’activité principale. La maroquinerie permet de mettre en place de nombreux corps de métier : dorure, cristallerie, mécanique, emboutissage, orfèvrerie ou polissage. Après le krach boursier de 1929, en pleine crise économique, l’entreprise compte environ 350 employés qui fournissent l’élite internationale, peu atteinte par cet événement.
C’est en 1939 que l’entreprise se spécialise dans le briquet de luxe et le stylo.
Rachetée en 1970 par Gillette, l’entreprise passe aux mains d’une holding chinoise de Hong Kong, et diversifie sa gamme de produits plus accessibles au grand public.

Simon Tissot-Dupont, dans son parc qui deviendra propriété de la commune de Faverges en 1980 (actuellement parc Simon Berger).
* Voir le livre « Le ramoneur savoyard devenu millionnaire » de Bernard Pajani, dans lequel on découvre le cousinage des époux.


