Rue Nicolas Blanc
Il est né Nicolas Richard-Blanc à Faverges (Duché de Savoie du Royaume de Sardaigne), le 26 juin 1780, fils de Jean Claude et Antoinette Doucet Magnin.
D’une fratrie de dix enfants qui naissent parfois Richard-Blanc, parfois Blanc, il est le sixième mais le quatrième garçon. Son frère Hyacinthe deviendra son successeur à la tête des sapeurs-pompiers et Pierre Maurice vendra à sa belle-mère une parcelle de terrain pour la construction du cimetière de Faverges.
Il n’a que 13 ans lors de l’occupation française de 1793. Il a sans aucun doute suivi les cours à l’école des frères de Faverges avant de » s’employer à gagner sa vie en allant vendre de petits objets aux soldats des troupes françaises occupant l’ancien duché de Savoie « . En effet il apparaîtrait qu’il se soit fait une petite fortune en tant que colporteur pour l’armée napoléonienne ». [selon une source aux références non indiquées].
Dès 1815, à 35 ans, il prend la direction de la manufacture de soie de son beau-père Jean Pierre Duport dit le jeune.
En 1826, la route provinciale reliant Annecy à Albertville nouvellement créée lui permet d’installer son entreprise sur les terrains entre celle-ci et le château (et non pas sur le couvent des Annonciades qui se trouve à Chambéry).
Vers 1830, la société compte 500 métiers à tisser et 850 ouvriers. L’entreprise vend tant dans les États de Savoie qu’en direction de l’Allemagne, la Russie, l’Angleterre mais aussi en Amérique. La renommée mais surtout la richesse de cette famille d’industriels aboutira à l’anoblissement du successeur de Duport, son beau-fils Nicolas Blanc qui est élevé à la dignité de baron par le roi Charles Albert de Sardaigne, à la suite de sa visite de la manufacture en 1834.
À sa mort, le 22 décembre 1857, à la veille de l’Annexion de la Savoie par la France, la manufacture emploie 1200 personnes qui travaillent dans l’usine ou à domicile.



