Rue de la Failleuche
Ce nom de rue, la plus extérieure de la commune, au bas de la Motte qui s’élève à l’Ouest, est composé du substantif « faille » et du suffixe « euche ».
Le suffixe « euche » pourrait provenir de »esca » ou »isca », d’origine gauloise, correspondant à « eau ».
Le nom de failleuche a une signification incertaine.
Il existe plusieurs hypothèses :
– En première hypothèse, le nom semble devoir son origine liée à la forêt dont elle est très proche, mais séparée de celle-ci par le torrent du Saint-Ruph.
– La deuxième hypothèse est celle faisant allusion à une faille géologique. Il est très incertain que le nom ait un rapport avec celle-ci, synonyme de cassure, fracture dont on ne relève aucune trace dans le secteur.
– La troisième hypothèse ferait venir son nom d’un arbre de nos régions « le fayard », ou hêtre, arbre très prisé dans nos vallées et montagnes, comme bois de chauffage très efficace. Toutefois, il faut accepter la transformation du « y » en « ill », qui daterait du Moyen-Âge.
– En quatrième hypothèse, on peut penser au terme « faille », employé au pluriel « les failles », tradition ancestrale d’une fête se déroulant proche du solstice d’hiver, et la plupart du temps le premier dimanche de Carême. comme à Mouthier-Haute-Pierre, dans le Haut-Doubs. Cette fête consistait à faire brûler dans un grand brasier, les sarments de vigne, des roseaux ou de la paille, afin de chasser les mauvais esprits et ainsi obtenir des vignes saines et fructueuses, des récoltes abondantes jusqu’à la fin de l’année. En Savoie, la fête des Failles s’est déplacée à la fin juin, confondue avec les feux de la Saint-Jean, au lieu du mois de mars, voire au début de février pour les fêtes d’origine celtique. Cette tradition se perpétue principalement aux environs de Chambéry, comme à Barby, Bassens, Francin ou Tresserve, et dans de nombreuses autres villes de Tarentaise ou de Maurienne.
Ainsi, selon les première et quatrième hypothèses, la rue de la Failleuche prendrait son nom de la qualité de son environnement naturel : l’élagage des arbres, qui entourent le torrent de l’Eau-Morte proche, permettrait d’alimenter « les failles » du printemps.


