Place Jean Moulin
Jean Moulin, né le 20 juin 1899 à Béziers (Hérault), est un haut fonctionnaire et résistant français.
Licencié en droit en 1921, il intègre l’administration préfectorale en qualité de chef de cabinet du préfet de Savoie, à Chambéry. Il devient sous-préfet d’Albertville de 1925 à 1930, puis de Thonon-les-Bains Haute-Savoie en 1933. Il continue sa carrière comme chef de cabinet du savoyard Pierre Cot, au ministère de l’Air.
Bien que nommé préfet d’Eure-et-Loir, en janvier 1939, il ne souhaite pas rester en poste, dans un département essentiellement rural, et se porte candidat à l’école des mitrailleurs. Il reprend toutefois son poste de préfet pour assurer la sécurité de la population.
Jean Moulin est arrêté le 17 juin 1940, refusant les ordres de la Wehrmacht qui veut accuser les tirailleurs sénégalais de crimes contre les allemands.
Libéré, il entre dans la Résistance sous le nom de »Rex », pour unifier les trois grands mouvements, FFI (Force Française de l’Intérieur), AS (Armée Secrète « Gaulliste »), FTP (Francs-Tireurs et Partisans « communistes ») ainsi que l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée). Cette unification se fait à Paris le 27 mai 1943, reconnaissant Charles de Gaulle comme chef légitime du gouvernement provisoire français.
Il est arrêté à nouveau le 21 juin 1943, interné à la prison Montluc à Lyon où il est torturé.
Il meurt officiellement le 8 juillet 1943 en gare de Metz (en Moselle annexée) dans un convoi à destination de l’Allemagne, à la suite des tortures subies préalablement.
Après son incinération par les allemands, ses cendres présumées sont transférées au Panthéon en 1964.

Portrait de Jean Moulin en 1937 par le studio Harcourt


