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Passage Saint-Pierre

Ce passage tient son nom de l’église qu’il longe. En effet, l’église de Faverges a été consacrée sous le vocable de Saint-Pierre. À l’origine et pendant de nombreux siècles, seuls les habitants du bourg en avaient l’usage ; ceux des hameaux devaient utiliser celle de Viuz.

Ce passage permettait d’accéder au four banal situé rue de la Roche, actuelle rue Nicolas Blanc – la Roche étant le promontoire sur lequel le château de Faverges est construit.

L’état de dégradation et même de ruine menaçante et dangereuse dans lequel l’église se trouvait, nécessitait expressément des mesures actives pour sa reconstruction et sa réorientation*.
Plans et devis sont dressés par l’architecte Dunand le 21 février 1821. Ils prévoient l’acquisition de la clouterie de Jean Pierre Probel, d’une portion du jardin des héritiers Cuillery et de la maison du sieur Joseph Mondet, indispensable pour les travaux.
Les cabaretiers et bouchers ont participé à l’acquisition par souscription volontaire d’un montant de 1 852 francs sur les 9 970,30 francs du devis estimatif.

Le 30 juin 1822, le Conseil de la commune de Faverges, sous la présidence du syndic Jean Pierre Probel, demande la reconstruction de l’église paroissiale à M. le ministre des Finances.

En 1861, peu de familles demeurent dans les deux maisons situées passage Saint-Pierre. Dans la première, se trouvent Josette Gurry (lessiveuse) et sa fille, ainsi que les Bottinoz dont la mère est ouvrière en soie. Dans la deuxième maison, habitent la mère Canova et son fils, ainsi que Jean et François Lacostaz (maçons).

Ces deux maisons disparaîtront lors de la reconstruction de l’église en laissant le passage libre, plus large et aéré.

* En effet, dès le Moyen-Âge, l’axe des églises est dirigé vers l’Orient. C’est-à-dire que le chœur, là où se trouve l’autel et où officie le prêtre, se trouve à l’Est. L’explication est symbolique : à l’Est se lève le soleil, la lumière triomphe des ténèbres. A l’opposé, l’entrée principale se trouve à l’Ouest, là où le soleil se couche et symbolise la mort.